2014, année de la reprise pour les infrastructures ?

« Nous sommes au bord de l’asphyxie, le peuple n’a plus de ressort, le pays se meurt et il n’y a de salut que par la vertu de l’expression du suffrage populaire, sésame pour l’ouverture des robinets financiers. » – Madagascar Tribune – Lundi 17 Septembre 2013

Le secteur des Bâtiments et Travaux Publics compte énormément sur cette ouverture des robinets financiers car les projets miniers ne peuvent plus, à eux seuls, combler l’absence de marchés d’infrastructure financés durablement par les bailleurs de fonds, et non pas uniquement à but humanitaire. En effet, la phase de construction des projets tels qu’AMBATOVY et QMM est achevée ; les travaux restant ne suffiront plus à maintenir un minimum d’activités pour les entreprises de construction, particulièrement celles du SEBTP.

Par ailleurs, les autres investisseurs miniers semblent hésiter à accélérer leur avancement car, sans le dire ouvertement, elles attendent également une amélioration positive, significative et durable de la situation politique du pays pour mieux sécuriser leurs investissements.

De plus, les cours internationaux des métaux ont chuté ces dernières années, en raison du ralentissement économique dans les pays développés ; il en résulte que les sociétés minières attendent également une embellie des prix avant d’investir dans de nouveaux travaux ou avant d’accélérer leur cadence de production.

Le SEBTP espère donc une nette amélioration du secteur infrastructure dès le début de l’année 2014 car la survie de ses entreprises en dépend plus que jamais.

Si la situation n’évolue pas positivement d’ici peu, beaucoup d’autres entreprises locales disparaîtront définitivement, avec les pertes d’emplois supplémentaires que cela engendrera *, et cela réduira à néant les gros efforts qui ont été entrepris par nos membres pour s’améliorer en termes de Qualité, d’Hygiène, de Sécurité et de protection de l’Environnement. Ainsi, le vieil adage « quand le bâtiment va, tout va » reste d’actualité à Madagascar.

* La crise, qui dure depuis 2009, a déjà causé une perte de 80% des emplois et la fermeture de plus de 20% des entreprises membre du SEBTP

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